Comment construire une cabane de jardin ?

Pour la construction d’ une cabane de jardin , il convient de s’informer sur les normes locales de construction imposées. Les voisins, les services municipaux ou l’association potagère à laquelle vous adhérez vous renseigneront sur les règles en vigueur.

Le cadre est ainsi fixé sur la nature et la dimension de l’ouvrage autorisé. Pour des raisons esthétiques ainsi que de proximité, il est bon de s’inspirer du style des constructions existantes et de tenir les voisins au courant de votre projet de construction de cabane de jardin . Ainsi éviterez-vous les éventuels conflits à propos de clôtures, d’ombres portées et d’autres petits détails qui sont en fait de première importance quand ils sont vécus au quotidien. Ces notions d’élémentaire courtoisie sont indispensables pour que la cabane et le jardinier s’intègrent au mieux dans l’environnement existant.

L’implantation de la cabane de jardin devra aussi tenir compte de l’exposition, des vents dominants, de la pente et de la nature du sol, du ruissellement des eaux ou du niveau des crues en zone inondable…

Comment construire une cabane de jardin ?

cabane de jardinDans le cas d’une simple cabane de jardin , comme sur la photo ci contre .

Soubassement : il est constitué de plots en parpaings standards de 50 x 20 x 15 cm disposés verticalement et enfouis dans le sol sur les trois-quarts de leur hauteur . Les trous sont creusés à la bêche. Quelques cailloux disposés au fond en guise de cales permettent leur mise à niveau. La cabane est simplement posée dessus, c’est-à-dire hors sol, à l’abri du pourrissement.

Le plancher : trois chevrons de 6 x 8 cm font office de lambourdes. Des planches de coffrage d’épaisseur 27 mm, clouées sur les lambourdes, constituent le parquet.

L’ossature :
les mêmes planches, délignées, vont fournir les éléments nécessaires en section 50 x 27 mm. Les montants verticaux sont vissés sur les flancs extérieurs des lambourdes. Ainsi les eaux de pluies sont rejetées en dehors du plancher, évitant sa dégradation. Une traverse haute peut être éventuellement vissée pour maintenir leur bon écartement et faciliter la pose des petites fermettes de toiture. Ces dernières sont assemblées au moyen de pièces de renfort triangulaires (contreplaqué, aluminium ou fer galvanisé), puis vissées en haut des montants. N’hésitez pas à vous faire aider par vos enfants ou petits enfants dont le goût pour la construction des cabanes est légendaire !

Le toit : deux plaques de contreplaqué de 10 mm (de préférence qualité marine CTB-X) sont vissées sur les fermettes, puis recouvertes de bardeaux bitumeux. Ces derniers sont commercialisés en lots de 1 ou 3 m2 sous forme de bandes qui imitent un bardage de petites tuiles. Munis d’un envers auto-collant, ils se posent en recouvrement mutuel en décalant les joints de tuiles des bandes successives. Il convient de les agrafer ou de les clouer sur le contreplaqué pour en améliorer la fixation. Le débordement de la toiture doit être de l’ordre de 20 cm par rapport aux flancs de la cabane pour un bon rejet des eaux de pluie.

Porte et fenêtres :
de simples rideaux suffisent pour un si petit ouvrage, mais on peut installer des volets en contreplaqué de 10 mm ou des grilles si l’on veut éviter l’intrusion d’animaux.

Habillage : du lambris déclassé en promotion convient tout à fait, moyennant l’application d’une lasure protectrice. Cloué sur les montants avec double rangée de pointes, il solidarise toute la structure selon le bon équerrage. On prendra soin d’orienter les chants rainurés vers le bas pour éviter les rétentions d’eau.

Entretien : en cas de pourrissement des lambourdes (essentiellement sous les planches exposées du seuil), il est facile d’en intercaler de nouvelles après avoir soulevé la cabane, somme toute assez légère, avec une barre à mine ou un madrier. Il est d’ailleurs préférable de réaliser un seuil indépendant de la cabane, soit sous forme de plancher ou plus simplement de dalles en béton posées sur le sol.

Comment construire une cabane de jardin dans le cas d’une cabane avec deux espaces contigus : auvent et cabane

cabane de jardin auventL’ auvent et la cabane sont implantés au sol et abrités sous une toiture commune recueillant l’eau de pluie au profit d’un abreuvoir.

Le soubassement : il nécessite le dégagement de la terre sur toute la surface prévue, sur une profondeur d’au moins 25 cm. La bonne terre sera judicieusement récupérée pour combler les inégalités du terrain alentour ou créer des cultures potagères en buttes. La cabane proprement dite nécessite une petite fondation faite d’une ligne de parpaings standards, en largeur 15 cm, alvéoles orientées vers le haut .

Ces parpaings sont calés de niveau sur un lit de cailloux des quelques centimètres hors sol nécessaires. Un solin périphérique en cailloutis mêlé de mortier s’accote à cette ceinture pour la maintenir en place tout en favorisant le rejet des eaux de ruissellement à l’extérieur des fondations . C’est le seul travail de maçonnerie de quelque importance dans le cadre de cette réalisation. Un gâchage manuel en place sur fond de fouille est suffisant sans qu’il soit besoin d’une bétonnière. La partie sous auvent se contente d’une ceinture de grosses pierres non maçonnées si ce n’est la ligne située à l’aplomb du portique dans laquelle les bas de poteaux seront scellés .

Remplissage : La fouille de l’auvent est remplie de cailloutis grossier au fond et plus fin en surface. Les « graves » de ciment ou de calcaire sont parfaites pour cet usage. Disponibles auprès de marchands spécialisés et des carrières, elles se déclinent en plusieurs grosseurs, procurent des sols sains, bien compactés et propres, dans lesquels l’herbe ne se propage pas. La fouille de la cabane pourra être traitée de la même façon, à moins de préférer une finition de pavés autobloquants sur lit de sable, moyennant un surcoût substantiel. Tout est alors prêt pour accueillir la structure sans craindre l’humidité du sol.

L’ossature : un plan est nécessaire pour concevoir l’allure générale et déterminer la pente de la toiture conformément aux indications du fabricant selon la zone géographique . Il est également essentiel de s’être procuré la porte (largeur d’au moins 800 mm) et les fenêtres auprès d’une entreprise de rénovation, voire dans une déchetterie, pour connaître les dimensions exactes des ouvertures à prévoir. Les côtés de la cabane sont constitués de quatre châssis en bois de section 6 x 8 cm assemblés par tenon/mortaise  et enfourchement avec chevillage. Ces pièces sont préparées en kit à l’atelier puis ré-assemblées sur le lieu de pose. Une solution plus simple, et néanmoins convenable pour ce type d’ouvrage, consiste en l’assemblage des pièces directement sur place au moyen d’équerres métalliques, en n’ayant que des coupes à longueur à effectuer . Les quatre châssis sont ensuite associés par des tire-fonds ou des vis VBA longues . Les traverses basses reçoivent des pattes de scellement  pour ancrer la structure dans le soubassement en parpaings. Il est conseillé d’intercaler un film polyane pour éviter toute migration d’humidité dans le bois. La conception du portique obéit aux mêmes principes d’assemblages avec mise hors sol des bas de poteaux via des platines à sceller . Des panneaux de contreplaqué vissés sur les châssis contribuent à leur rigidité définitive. Le coût du contreplaqué n’est certes pas négligeable, mais il est compensé par nombre d’avantages dans le cas présent : rigidité, planéité et facilité de pose d’accessoires tels les râteliers à outils, étagères, tablettes, porte-manteaux…
Le revêtement extérieur consiste en un bardage de voliges lasurées après remplissage des compartiments des châssis avec un isolant (récupération de laine de verre ou de roche).

La toiture :
quatre chevrons, vissés sur l’ossature et le portique, reçoivent les pannes selon un encastrement partiel de type à mi-bois . Le décalage de quelques centimètres entre les deux plans permet la pose de plaques isolantes en polystyrène par-dessus et de plaques en contreplaqué par-dessous (plafond de la cabane). La distance entre les pannes est déterminée par la nature des plaques de couverture que vous choisirez. Respectez les indications du fabricant et ne faites pas l’impasse sur les accessoires de pose prévus, sous peine de sérieux déboires (affaissement, étanchéité, prise au vent). Les queues des chevrons doivent comporter une planche de rive en soutien de la dernière onde des plaques de couverture. Prévoyez un débordement périphérique de la toiture d’au moins 30 cm par rapport à l’aplomb de la cabane. Il ne reste plus qu’à poser une petite gouttière pour recueillir l’eau selon une pente de 3 à 5 mm par mètre linéaire.

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